Vous partagez les photos de vos enfants sur les réseaux
sociaux ?
Édito :  saviez-vous que votre
enfant à le droit de vous dire non à la publication d'une
photo de lui sur votre compte Facebook ? Ceci n'est pas une
blague, en effet votre enfant peut refuser et vous devez vous
y tenir au nom du droit à l'image. La CNIL recommande de ne
pas publier les photos de votre enfant sur un profil public.
Ainsi vous protégez votre enfant de toute forme de
harcèlement, de risque de pornographie infantile, son identité
numérique.
 
Vous pouvez venir sur notre groupe pour en débattre : entraide
informatique
Sud-Gironde.
53% des parents français ont déjà partagé sur les
réseaux sociaux du contenu sur leurs enfants !
(en 2023, source Observatoire de la parentalité et
d'éducation numérique).
Ce que vous devez savoir
 
Partager des vidéos et photos d’enfants
mineurs sur les réseaux sociaux peut permettre des détournements
de la part de personnes malveillantes. Ces derniers peuvent les
utiliser pour créer de faux profils et se servir de certaines
images à des fins “de pornographie infantile”.. Il faut savoir
qu'avec les nouvelles technologies, il est très facile de
modifier des photos voir des vidéos et d'en faire un DeepNude en
quelques clics. 
C'est quoi un DeepNude ? 
Pour le savoir cliquez ici 
Stoppez le partage des photos et vidéos de vos enfants !
De quoi les exposer à un risque accru de la part de personnes
malintentionnées. À plus long terme, craint la CNIL, ces images
peuvent exposer vos enfants à des risques autour de l’identité
numérique en les privant “de leur capacité à définir leur propre
image et leur propre identité”, en portant atteinte “à leur
réputation en ligne », ou ayant plus simplement une « incidence
négative dans un cadre scolaire ou pour leur avenir personnel et
professionnel » – avec en ligne de mire, notamment le
harcèlement.
 
Les bonnes pratiques à adopter !
Ceci aidera et limitera que votre ou vos enfant(s) ne soient
pas confrontés aux risques liés au "SHARETING".
C'est quoi le shareting : c'est le fait que les parents publient des photos et/ou vidéos de l'enfant sur les réseaux sociaux
 
Partagez, oui mais de façon responsable
Évitez de partager des photos et des vidéos de votre enfant sur
les réseaux sociaux : privilégiez le partage par messagerie
privée instantanée sécurisée dont certaines proposent même
des fonctionnalités qui vous permettent d’envoyer des messages
éphémères. (comme Whisper, Signal, WhatsApp, Instagram
avec le Vanish Mode) Les MMS doivent être privilégiées.
Ne partagez pas les images de votre enfant avec tous vos
abonnés sur les réseaux sociaux, alors que vous pouvez les
transmettre à vos proches de manière privée. N’hésitez
pas à demander à vos proches de ne pas partager eux-mêmes
les photos ou vidéos de votre enfant sur les réseaux sociaux
sans votre accord.
Demandez l'accord de votre enfant et si vous êtes séparé de
l'autre parent avant toute publication
Avant de publier une photo ou une vidéo de votre enfant sur les
réseaux sociaux, il est nécessaire d’en parler avec lui et
d’obtenir son accord.
Vous devez également demander l’accord de l’autre parent.
Plusieurs décisions de justices établissent clairement que
diffuser des photographies de ses enfants, notamment sur les
réseaux sociaux, est un acte non habituel qui nécessite l’accord
des deux parents. Un juge peut donc interdire à l’un des
parents, de diffuser des photographies des enfants, sans
l’accord de l’autre parent.
Floutez le visage de votre enfant
Si vous décidez de publier des photos et vidéos de votre
enfant, faites le tri.
Évitez la publication de certaines photos et vidéos qui ont
trait à l’intimité de votre enfant (par exemple, une photo où il
serait en maillot de bain ou encore dans son bain).
Il est également conseillé de cacher le visage de
votre enfant (photographier votre enfant de dos,
ajouter une émoticône sur son visage, etc.) avant de publier.
Voici, une liste d'outils gratuits :
 CapCut / PicsArt / InShot / PowerDirector / KineMaster /
Mosaïque vidéo / YouCam Video / Blur Video & Image
Les droits de vos enfants 
Depuis 1989 et la
Convention internationale des droits de l'enfant,
chaque mineur a le droit de « préserver son
identité, son nom et ses relations familiales ».
Il doit aussi être préservé des « immixtions
arbitraires ou illégales dans sa vie privée » et
les « atteintes illégales à son honneur et à sa
réputation ». 
Le droit à l'image est un droit jurisprudentiel qui découle
du droit au respect de la vie privée prévu à l'article
9 du code civil.
 
Les photos et vidéos de vos enfants sont des données
personnelles. Gardez à l’esprit que votre enfant mineur a des
droits numériques sur ses données. Il bénéficie même d’une
protection renforcée.
En France, ce sont les parents (représentants légaux) qui
exercent, en principe, les droits du mineur, et notamment :
- 
- son droit
d’accès, qui permet de connaître les données qu’un
organisme détient sur le mineur ;
 
- 
- son droit
de rectification, c’est-à-dire le droit de demander la
correction de certaines informations inexactes, obsolètes ou
incomplètes à propos du mineur ;
 
- 
- son droit
à l’effacement, soit la possibilité de demander la
suppression des données personnelles du mineur ;
 
- 
- son droit
d’opposition, qui permet de refuser que certaines
données personnelles du mineur soient utilisées par un
organisme pour un objectif précis.
 
La CNIL estime cependant que les mineurs doivent pouvoir
exercer directement les droits relatifs à leurs données
personnelles sur les réseaux sociaux. Cette capacité d’agir de
manière autonome est sans préjudice de la possibilité pour les
parents d’exercer les droits au nom de leur enfant et de
l’accompagner dans cette démarche.
A noter que les enfants peuvent également agir contre leurs
parents en cas de non-respect de leurs droits par ces derniers.
En 2018, un adolescent de seize ans a ainsi porté plainte
contre sa mère pour violation de sa vie privée. Le
tribunal de Rome a ordonné à la mère de l’enfant d’arrêter de
poster des photos de son fils sur les réseaux sociaux, sous
peine d’amende.
Histoires de la CNIL
La CNIL est régulièrement saisie de plaintes comme illustrent
ces exemples :
 
- Un mineur s'est adressé à la CNIL pour faire retirer des
photos, vidéos et enregistrement vocaux diffusées par ses
parents par l'intermédiaire du groupe sur un réseau social.
 
- Des parents ont appelé l'attention de la CNIL sur les
difficultés qu'ils rencontraient à faire cesser la diffusion de
photos du baptême de leurs enfants mineurs.
 
L'effacement des photos ou des vidéos en ligne
Si les photos ou vidéos que vous avez publiées de vos enfants
sur vos réseaux sociaux ont été réutilisés sans votre accord
vous pourrez exercer, au nom de votre enfant, ses droits et
notamment son droit à l’effacement. De la même manière, vos
enfants peuvent demander l’effacement des photos ou vidéos les
concernant sans votre accord.
Le réseau social devra alors effacer les données personnelles
collectées dans le cadre de ses services, dans les meilleurs
délais.
En cas d’absence de réponse ou d’action vous pouvez :
- 
- contacter la police ou la gendarmerie si la photo ou la
vidéo met en danger immédiat l'enfant ;
 
- 
- contacter le 3018
si la photo ou la vidéo est utilisée à des fins de cyberharcèlement ;
 
- 
- en l’absence de réponse du réseau social ou en cas de
refus de sa part, adresser
une plainte à la CNIL dans un délai d’un mois après la
date de la demande, en joignant une copie des démarches
effectuées auprès du site.
 
Lors de notre  formation en prévention et sensibilisation
aux dangers d'internet pour votre enfant à partir de 8
ans et pour un adolescent à partir de 12 ans, nous revenons
systématiquement sur les droits à l'image et de vous informer
de l'ensemble des risques que vous ou votre enfant peu
rencontrer dans sa vie numérique.