L'arnaque aux péages explose en France

Arnaques aux péages par SMS : comment les repérer et s'en protéger


support en ligne 24h/24 et 7j/7

Arnaques aux péages : attention aux faux SMS

Édito : La multiplication du télépéage en flux libre (sans barrières physiques) crée de nouvelles opportunités pour les escrocs. Ces derniers ont lancé des campagnes de smishing massives : en quelques semaines, « les arnaques aux faux SMS au niveau des péages explosent en France ». Même la radio Europe 1 en parle !


Les faux messages prétendent souvent réclamer un petit paiement (quelques euros) pour un soi-disant péage impayé, sous peine de contravention ou de suspension de compte. Le mode opératoire est bien rôdé : frapper par surprise et générer de la panique pour pousser la victime à payer immédiatement. Ce péage en flux libre, sans barrières physiques, illustre le contexte de ces fraudes. Les automobilistes peuvent légitimement s’attendre à recevoir un rappel de paiement après le trajet, ce qui rend le faux SMS très crédible. De fait, selon ESET, « les tentatives d’escroquerie liées aux péages connaissent une croissance exponentielle ». Pour tromper les automobilistes, les messages frauduleux imitent les opérateurs officiels – on y retrouve logos et ton d’Ulys (Vinci Autoroutes), Liber-t, SANEF, Bip&Go, etc.

Comment reconnaître une arnaque aux péages ?

Plusieurs indices doivent vous alerter lorsqu'un SMS vous réclame un prétendu péage impayé. Repérez notamment :

. SMS non sollicité : vous ne l'avez pas demandé (vous n'avez pas de facture en attente) ;
. Formule générique : le message commence souvent par "cher client.." sans mentionner votre nom ;
. Ton menaçant : il évoque des amendes, une suspension de permis ou d'autres sanctions pour vous faire peur !
. Montant dérisoire : on vous demande quelques euros seulement, suffisamment bas pour ne pas éveiller les soupçons.
. Lien suspect : le SMS contient un lien vers un site imitant un site officiel d'autoroute. En cliquant, on risque de tomber sur un faux site de télépéage conçu pour voler vos informations bancaires.
. L'expéditeur douteux : un vrai SMS de Vinci/Ulys provient toujours de l’identifiant « VINCI » ou du numéro court 36035, et jamais d’un numéro de portable commençant par 06 ou 07. Si vous ne voyez pas « VINCI » ou « 36035 » et que vous n’avez pas été prévenu autrement, méfiez-vous.

Ces caractéristiques (message non sollicité, formule d’appel vague, ton alarmiste, faible montant, lien malveillant) concordent avec celles décrites par les experts. Par exemple, RMC rapporte que tous les SMS frauduleux reçus récemment contenaient ce type de message standard : « ULYS PÉAGE: Un solde de 6,80 € reste dû. Merci de régulariser avant le [date]… ». Il ne faut en aucun cas cliquer sur ce lien suspect.

L'usurpation d'identité des opérateurs

Les escrocs usurpent l’identité visuelle des opérateurs de télépéage. Ce stand Bip&Go (télépéage) est un exemple d’équipement officiel, mais les SMS frauduleux copient exactement ces logos et couleurs. Ils se font passer pour Liber-t, Bip&Go, Ulys (Vinci Autoroutes) ou Sanef, mélangeant motifs officiels et formulations sérieuses. Comme le souligne Le Figaro, les victimes reçoivent des SMS « imitant parfaitement l’identité visuelle d’Ulys ou de Vinci Autoroutes » pour un petit solde (ex. 6,80 €), avec menace de pénalités si on ne paie pas.
En réalité, la régularisation d’un passage en flux libre ne se fait jamais via Ulys/Vinci directement mais sur les sites des concessions autoroutières (Sanef pour l’A13, Aliae pour l’A79…). Les vrais SMS officiels de Vinci Autoroutes sont toujours envoyés sous l’identifiant « VINCI » ou via le numéro court 36035 (jamais d’un numéro mobile 06/07 classique). Si le message reçu prétend venir d’Ulys ou d’un opérateur inconnu pour un mini-impayé, c’est donc systématiquement une tentative de fraude.

Que faire si vous êtes piégé ?

Si vous avez cliqué sur un lien frauduleux ou communiqué des données, agissez sans attendre :
. Opposez vos cartes bancaires dès que possible et prévenez votre banque
. Signalez l'arnaque mmédiatement : déposez une plainte sur la plateforme Pharos (internet-signalement.gouv.fr) ou auprès de la police/gendarmerie
. Installez un antivirus de confiance et lancez une analyse complète et approfondie pour détecter tout logiciel malveillant installé.
Ces mesures permettent de limiter les dégâts et de vous protéger en cas d’attaque réussie.

Conseils pour se prémunir

Pour éviter l’arnaque, quelques règles simples suffisent. Ne cliquez jamais directement sur un lien reçu par SMS : rendez-vous plutôt sur le site officiel de votre opérateur de télépéage (Vinci/Ulys, Sanef…) ou ouvrez votre espace client pour vérifier vos factures. Méfiez-vous des formules impersonnelles (« Cher client ») et des fautes d’orthographe. Vérifiez toujours l’expéditeur du message : seuls « VINCI » ou le numéro court 36035 sont légitimes pour Vinci/Ulys. Ne transmettez jamais vos informations sensibles (RIB, numéro de carte, numéro de permis, etc.) par SMS. Enfin, maintenez votre téléphone à jour et installez un antivirus pour bloquer les menaces connues. En résumé, gardez à l’esprit qu’aucun opérateur de télépéage ne vous demandera par SMS de régler un petit péage inconnu sans vous identifier clairement au préalable. La prudence et la vérification directe sur les sites officiels restent vos meilleurs boucliers contre ces arnaques numériques.

Nos sources pour l'écriture de l'article : Europe1.fr ; Eset ; Lefigaro.fr et generation-nt.com

Tags